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liseret

Réhabilitation de 256 logements en milieu occupé

"12 et 14, rue Paul Verlaine", 93130 Noisy-le-Sec

Maîtrise d’ouvrage :
SAEM

Maîtrise d’œuvre :           
CODA Architectes mandataire
ALTEREA BE TCE
SLG Paysage Paysagiste
BELLASTOCK BE Réemploi

Surface :
15 396 m² SHAB

Coût de l’opération :
14 186 091 € HT

Calendrier :
Etudes en cours

Certifications :
Niveau BBC Effinergie Rénovation

Les tours adressées aux 12 et 14 rue Paul Verlaine sont situées en bordure Est du Londeau, quartier d’intérêt national au titre du NPNRU à Noisy-le-Sec. Le quartier est bordé au Nord par la rue de Brément (D116), axe majeur de la ville, et au sud par l’autoroute A3, qui forme la frontière administrative avec la commune de Rosny-sous-Bois.

Le quartier se trouve pris en étau entre une armature routière dense au Sud-Est et l’imposante barre Baudelaire à l’Ouest, un bâtiment s’élevant jusqu’à 11 étages. Cette configuration urbaine enclavée a pour conséquence la concentration de problématiques de sécurité au sein du site.

Le quartier du Londeau a connu une première requalification urbaine en 2008 financée par l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine, qui se poursuit aujourd’hui dans le cadre du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain. Parmi les objectifs à long terme de ces programmes, améliorer l’attractivité du quartier en le reconnectant au reste de la ville. Ainsi, la déconstruction partielle de la barre Verlaine a permis d’ouvrir le quartier vers le cœur de la commune par la création d’un mail piéton, permettant de raccrocher le Londeau au reste du tissu urbain.

. Les bâtiments de type tour sont un empilement répétitif d’un plan d’étage type (étage courant) sur rez-de-chaussée (R+18) surmonté d’une toiture terrasse. Le plan type, en rectangle, est creusé sur ses petits côtés par deux failles centrées sur l’axe longitudinal. Cette configuration en plan induit une dichotomie entre deux types de façades bien distinctes.

Le premier type correspond au côté long du rectangle, et est orienté Est ou Ouest. Il est caractérisé par une composition architecturale qui fusionne habilement les impressions de pleins et de vides. Les « pleins » sont constitués par des panneaux en béton à la finition gravillonnée. Les « vides », sont quant à eux constitués par des empilements de menuiseries extérieures vitrées toute hauteur, s’étirant du sol vers le ciel, et discrètement interrompus par des nez-de-dalles en béton de teinte claire. Ces dispositions créent un dessin de verticales franches, qui participe à accentuer la morphologie élancée des tours.

Le second type de façade correspond à la largeur du rectangle et est orienté Nord ou Sud. Le creux en plan sur ce type de façade forme une faille dans l’axe central, où sont nichés les paliers d’étages. Des menuiseries extérieures sur allèges maçonnées permettent d’y apporter de la lumière naturelle. Ce décroché participe à affirmer la verticalité et l’élancement de la façade, et la scinde en deux parties verticales parfaitement symétriques. Cette séparation est mise en exergue par une saillie périphérique qui forme un cadre.

Nous souhaitons affirmer l’expression architecturale actuelle des bâtiments, et traiter l’enveloppe des tours comme un ensemble doté d’une signature architecturale forte.  En effet, chacun des deux types de façades évoqués précédemment présente un traitement dissocié par sa composition et les matériaux présents. La seule caractéristique commune est le dessin des baies, toute hauteur, qui lie les deux compositions.

Le parti architectural s’attachera à renforcer ce lien afin de créer une unité d’ensemble, et d’offrir une perception globale du bâtiment en tant qu’entité cohérente.

Pour cela, le matériau de parement des façades Est/Ouest, dont la tranche est aujourd’hui visible sur les façades Nord-Sud, se retournera demain en soubassement et en acrotère, afin de souligner le contour de l’intégralité du bâtiment. Ce contour s’épaissira au niveau du socle pour être à l’échelle du piéton. Il protégera également le soubassement, et assoira le bâtiment dans son environnement immédiat. 

Nous traiterons ensuite les nez de dalles et interstices entre les menuiseries périphériques des façades Nord-Sud, toujours afin d’épaissir le contour, cette fois en soulignant la verticalité de l’empilement. En écho au contour, ce traitement sera également en terre cuite émaillé, mais traité de manière lisse et non plus matricée.

Enfin, nous installerons, sur le reste de la façade Nord/Sud, un bardage en métal effet irisé. Le calepinage de ce dernier reprendra les dimensions des menuiseries les moins larges afin que fenêtres et bardage se confondent. Nous créerons ainsi l’illusion d’une surface unitaire et d’une forme d’abstraction à l’échelle du bâtiment. Le bardage se retournera dans la faille, afin de la mettre en valeur et d’y apporter plus de lumière via les reflets du matériau.